DÉROULEMENT DE LA RENCONTRE DE CATÉ À PARTIR DU POSTER DE LA MISÉRICORDE*
La femme pécheresse - Zachée - le paralytique - le fils prodigue
(*) Poster extrait de la revue n° 193 Point de Repères.
Lecture du poster
À travers ce poster, nous découvrons la joie de recevoir le pardon de Dieu. Cette expérience nous aide à approfondir notre foi en un Dieu miséricordieux : un Dieu d’amour, de bonté et de pardon. Chaque scène illustre une attitude où Dieu offre son pardon."
Pistes de réflexions
► Observez attentivement les détails du poster. Que voyez-vous ? Lieu, époque, personnages, vêtements, attitudes, regards. On distingue plusieurs scènes, ;
Au centre, quatre épisodes de l’Évangile sont illustrés :
- Première image : le paralytique
- Deuxième image : la femme pècheresse
- Troisième image : Zachée
- Quatrième image : Le fils prodigue (dans ces quatre récits, les vêtements évoquent une époque ancienne).
- Cinquième image : un prêtre et un enfant en confession, leurs vêtements évoquent notre époque actuelle.
De chaque côté du poster, deux foules :
- À gauche, une foule d’autrefois.
- À droite, une foule contemporaine, très diverse.
► Les dessins vous rappellent-ils un épisode de l’Évangile ?
► Lisez les phrases écrites sous les scènes. Les avez-vous déjà entendues ?
- Ces phrases sont des paroles de Jésus, adressées aux personnes qu’il rencontrait.
- Sous l’illustration du fils prodigue, il n’y a pas de citation, car il s’agit d’une parabole (une histoire racontée par Jésus) où il n’intervient pas directement.
► L'animateur évoque les récits de la femme pécheresse, de la parabole du fils prodigue, de l’homme paralysé et de Zachée (cf. plus bas).
► Quel est le personnage commun à plusieurs images ? Jésus. Faire remarquer : l’accueil chaleureux malgré le péché commis, la parole qui relève, le pardon donné…
- Il tend la main à l’homme paralysé et lui dit : "Lève-toi et marche".
- Il invite la femme pécheresse à ne plus commettre de péchés : "Ne pèche plus".
- Il s'invite chez Zachée : "Je viens chez toi".
- Dans la parabole du fils prodigue, Jésus n’apparaît pas directement, mais le père qui serre son fils dans ses bras représente Dieu, qui nous aime et nous accueille avec miséricorde.
- Le prêtre représente Jésus, il pardonne en son nom : "Dieu te pardonne".
► Qu’évoquent le prêtre et l’enfant qui se confesse ?
- Cette scène fait le lien entre les récits de l’Évangile et notre vie aujourd’hui.
- Le prêtre est une aide précieuse pour nous adresser à Dieu à travers la confession.
RESUMÉS DES RÉCITS / COMPRÉHENSION
La scène centrale : le fils prodigue (Luc 15, 11-32)

Dans cette scène, on voit deux personnages : le père et le fils, dans un contexte de Palestine, à l'époque de Jésus. Bien que Jésus ne soit pas présent dans l’histoire, il la raconte sous forme de parabole. L’objectif est de nous faire comprendre l’immensité de l’amour de Dieu pour nous.
Le récit
Un père avait deux fils. Le cadet demande à son père sa part d’héritage, et celui-ci, sans hésiter, partage ses biens entre les deux. Le fils cadet quitte la maison et mène une vie de débauche, dissipant son argent en fêtes et plaisirs. Quand il se retrouve sans ressources et sur le point de mourir de faim, il décide de retourner chez son père, espérant être accueilli comme un simple ouvrier, car même les ouvriers de son père mangent à leur faim.
En le voyant revenir, le père ne lui adresse aucune reproche. Au contraire, il l'accueille à bras ouverts et lui pardonne immédiatement. Il organise même une grande fête en tuant le veau gras pour célébrer son retour. Le fils cadet a reconnu son péché, il s’est fait humble. Son père lui a pardonné.
Comprendre
- Ce père représente Dieu qui pardonne à ceux qui se reconnaissent pécheurs. Dieu n’est pas celui qui condamne, mais celui qui accueille, comme ce père a accueilli son fils. Chaque personne est aimée de Dieu.
- Pour ce fils, une nouvelle vie peut commencer. De même, en recevant le pardon de Dieu, un chemin neuf s’ouvre à nous pour répondre à son amour et vivre selon l’Évangile : "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés". C’est cela, être chrétien : écouter l’appel de l’Évangile et changer sa vie.
- Le pardon ouvre un chemin de conversion : un appel à se convertir, à changer son cœur.
À gauche : Zachée – « Je viens chez toi » (Luc 19, 1-10)

Le récit
La scène se déroule à Jéricho, en Palestine, où Jésus traverse la ville. Zachée, chef des collecteurs d’impôts, est un homme mal aimé et considéré comme pécheur à cause de sa profession. Il collecte les impôts pour les Romains, et il en détourne une partie pour son profit personnel, ce qui le rend encore plus rejeté par ses compatriotes.
Zachée se sent seul et désire voir Jésus dont on parle tant. Mais, étant de petite taille, il grimpe dans un arbre pour pouvoir le voir passer. En chemin, Jésus lève les yeux, le voit et lui dit : « Zachée, descends vite, car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison ».
Le cœur de Zachée bondit dans sa poitrine, il est heureux et se dépêche de descendre de son arbre. Cette invitation est un honneur immense. À l’époque, personne ne mangeait chez un pécheur, car cela les rendait impurs aux yeux de Dieu. Mais Jésus, loin de le juger, se rend chez lui, ce qui choque la foule. Zachée, touché par cet acte de miséricorde, déclare alors : « Je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et si j’ai extorqué quelque chose à quelqu’un, je lui rendrai quatre fois plus ».
Face à cette conversion spontanée, Jésus répond : « Aujourd’hui le salut est venu pour cette maison ».
Comprendre
- Quelque chose de nouveau arrive à Zachée. Pour la première fois, quelqu’un le regarde et lui parle. Mieux! Il s’invite chez lui.
- En montant sur l’arbre pour voir passer Jésus, Zachée a exprimé sa foi et sa volonté de changer. Jésus l’a compris, voilà pourquoi il s’invite à manger chez lui. C’est un signe de pardon. Jésus ne lui demande même pas de changer, ne lui fait pas la morale, c’est Zachée, qui, spontanément, décide de changer son cœur, de rendre l’argent qu’il a détourné, de donner aux pauvres. L’attitude de Jésus envers lui l’a poussé à se tourner vers une vie nouvelle.
- Nous aussi, nous avons des fragilités, des défauts, des peurs, mais Jésus ne nous juge pas. Il nous appelle à le suivre, à l’inviter dans notre cœur, et si nous l’acceptons, un chemin de conversion s’ouvre à nous, comme pour Zachée.
En haut à gauche : Le paralytique – « Lève-toi et marche » (Marc 2, 1-12)

Le récit
La scène se déroule à Capharnaüm, en Palestine, où Jésus annonce la Parole dans une maison. La foule est tellement nombreuse qu’il est impossible d’entrer par les portes ou les fenêtres. Quatre hommes, déterminés, décident alors de faire descendre un paralytique par le toit, allongé sur une paillasse.
En voyant leur foi, Jésus, plein de compassion, dit au paralytique : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés ». Cette parole suscite l’indignation des scribes présents, car, selon eux, seul Dieu peut pardonner les péchés. Jésus répond alors : « Qu’est-ce qui est plus facile, dire tes péchés sont pardonnés ou dire lève-toi et marche ? Le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés ». Il se tourne alors vers le paralytique et lui ordonne de se lever. Le paralytique, immédiatement guéri, se lève et marche, sous le regard stupéfait de la foule.
Comprendre
- Comme dans l’histoire de Zachée, c’est parce que des hommes ont exprimé leur foi en permettant au malade de rencontrer Jésus, que Jésus guérit le paralytique. Jésus, en pardonnant ses péchés, lui donne aussi la force de se relever, car à cette époque, on croyait que la maladie était souvent liée à un péché.
- Quand on fait du mal à quelqu'un, on peut ressentir de la culpabilité. Cette culpabilité nous paralyse, nous empêche d'être libres dans nos pensées et ternit notre relation avec l'autre. On se sent mal à l’aise et cela nous rend tristes. On parle parfois de se sentir 'paralysé' par la peur, l'angoisse ou la crainte… Le pardon de Jésus libère de cette paralysie intérieure, nous rendant plus libres et plus vivants.
- Par le pardon de Jésus, le paralytique retrouve l’usage de ses jambes, il retrouve sa vitalité. Le pardon de Jésus nous enlève cette paralysie. On se sent plus libre. Quand Jésus dit au paralytique « lève-toi et marche », il lui permet de reprendre une vie normale, de renouer des relations, de sortir de l’isolement. Il en va de même pour nous : Jésus nous appelle à nous relever, à sortir de la culpabilité et des paralysies intérieures, et à vivre dans la liberté de son pardon.
En haut à droite : La femme adultère – « Ne pèche plus » (Jean 8, 1-11)

Le récit
On voit Jésus et une femme. Cela se passe à Jérusalem. Des scribes et des pharisiens, qui suivent scrupuleusement la Loi de Dieu, amènent à Jésus une femme accusée d’adultère, un péché puni par la lapidation selon la Loi de Moïse. Ils veulent savoir ce que Jésus en pense, cherchant à le piéger pour l'accuser. Jésus se baisse et commence à écrire sur le sol. Quand ils insistent, il leur répond : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » Chacun d'eux se retire, car personne ne peut prétendre être sans péché.
Jésus se retrouve seul avec la femme adultère et lui dit : « Où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répond "non". Et Jésus ajoute : « Moi non plus je ne te condamne pas. Va, et désormais, ne pèche plus. »
Comprendre
- On peut juger et critiquer les autres, mais personne n’est parfait ; chacun de nous commet des péchés. Comment oser juger quelqu’un alors que nous avons nous-mêmes nos faiblesses ? Peu à peu, les hommes s’éloignent, conscients qu’ils ne peuvent plus condamner cette femme, car eux aussi sont coupables.
- Jésus sauve la femme de la lapidation. Il ne la juge ni ne la condamne. Bien qu’elle n’ait pas exprimé de foi, il lui accorde son pardon en lui disant : « Va, et ne pèche plus ». Jésus l’invite ainsi à changer de vie. Le véritable accueil du pardon se traduit par un changement de comportement. C’est cela, la conversion.
En bas à droite : Le prêtre aujourd’hui

Comprendre
On voit un prêtre et un enfant en confession. Cet enfant peut être chacun de nous. Cela se passe à notre époque.
- Aujourd’hui, personne ne rencontre plus Jésus comme le paralytique, la femme pécheresse ou Zachée. Aujourd’hui, Jésus pardonne à travers le sacrement du pardon, par l’intermédiaire du prêtre qui est serviteur de Dieu. Nous lui confions tous ce qui nous paralyse, ce qui nous tient éloigné de Dieu, nos fautes, nos péchés. Alors le prêtre étend la main et nous dit : « et moi, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, je vous pardonne tous vos péchés ». C’est l’ABSOLUTION.
- Par le sacrement du pardon ou de la réconciliation nous sommes réconciliés les uns avec les autres et avec Dieu. Nous pouvons proclamer notre joie comme Zachée, et remercier Dieu qui nous dit « je viens chez toi », « lève toi et marche » ou « va et ne pèche plus ». A notre tour d’être pardonné et de pardonner aux autres le mal qu’ils nous ont fait. A notre tour de transformer notre vie.
- Attention bien faire la différence entre péché et bêtise : une bêtise est un acte involontaire ou maladroit, tandis que le péché est un acte conscient et volontaire qui blesse l’amour pour Dieu ou pour les autres.
La foule sur les côtés
Sur les côtés, le peuple d’hier et d’aujourd’hui, cosmopolite, de toutes races, de tous âges. C’est l’Eglise dans sa diversité. Avec tous ceux qui nous ont précédés, nous accueillons le pardon de Dieu pour être témoin de son amour.
Conclusion en vue du sacrement du pardon
Le rite du pardon célèbre la miséricorde de Dieu, cet amour qui nous libère. Comme les personnages du poster, nous aussi, parfois, nous nous sentons paralysés par nos péchés, par les torts que nous avons faits aux autres. Mais Jésus, dans sa grande bonté, nous pardonne. Ce n’est pas seulement le prêtre que nous rencontrons, mais un oreille attentive pour nous permettre de parler à Dieu. Le prêtre, en tant qu'intermédiaire, nous transmet l’amour de Dieu.
Les enfants vont bientôt recevoir le sacrement du pardon. Le mot "sacrement" vient de "sacré", il désigne une vraie rencontre avec Dieu. Quand le prêtre dira : "Je te pardonne tes péchés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit", il faut comprendre que c’est une parole sacrée, celle de Jésus, et non simplement celle d’un homme. C’est une grande joie.
Le pardon n'est pas seulement un don, mais aussi une question de confiance. Ne le considérons pas comme une évidence. Il nous faut être à la hauteur de cette confiance, et faire l'effort de ne pas recommencer les mêmes erreurs.
Examen de conscience à remettre aux enfants
Maintenant que nous avons compris que Jésus nous accorde son pardon, chacun de vous aura l'occasion de rencontrer un prêtre individuellement pour dialoguer avec lui et lui parler de ces petites choses qui représentent des obstacles dans votre vie.
Pour vous accompagner dans cette démarche, nous allons vous remettre un petit document qui vous aidera dans votre réflexion. Ce document propose quelques suggestions de fautes que vous pourriez avoir commises. Vous devrez cocher les cases correspondant au smiley jaune si votre réponse est orientée vers le bien, et cocher le smiley triste si votre réponse est orientée vers ce qui est mal. Une fois cela fait, vous apporterez ce document au prêtre, qui le regardera au nom de Jésus.
Cette démarche vous permettra de prendre conscience de vos actions et de faire un pas vers la réconciliation.